APRES LA PLUIE ...

« Après la pluie… » est la première exposition personnelle de Loïc Mondé.
Il s’est affranchis de sa dualité pratiqué avec Reso pour investir complètement la galerie Loft du 34. A travers cette exposition, Mondé présentera deux ans de recherche de matières et de supports : bois brûlé, ciment, résine, toiles, papiers…

Cet authentique graffeur poursuit sa recherche sans se perdre, sans perdre de vue la vitalité du graffiti originel. Il propose, comme une évidence très aboutie, des oeuvres sombre tatoué de lettres puissantes. Il multiplie les niveaux de lecture, à travers une esthétique des mots propre, créant un jeu de piste qui laisse place à une oeuvre abstraite.
Né en 1985, Loïc Mondé fut dès 14 ans l’un de ces jeunes graffeurs toulousains qui pratiquent dans l’illégalité un art libre, ludique, éphémère par essence, transgressif, qui lui donna envie de découvrir les murs d’autres villes autour du monde.
Très vite, une forme d’évolution artistique lui fait installer son œuvre sur des toiles. L’univers du grapheur l’y autorise, avec des couleurs originales d’une parfaite précision associées à son geste toujours libre, énergique, non prémédité. Ce geste fait référence au geste instinctif que les graffeurs peuvent avoir la nuit sur des supports comme les trains ou les metros. Le geste non réfléchi, brut, guidé par l’adrenaline et la rapidité d’exécution. C’est ce sentiment que Mondé veut laisser transparaitre dans ses oeuvres, où l’on retrouve éclat de peinture, coulures…

Le plus important est de figer l’instant d’une oeuvre vouée à la destruction car éphémère dans l’espace urbain.
En constante recherche, il concentre son inspiration dans la matière la plus dense possible : le bois, le métal, le béton. Là, ses élégantes calligraphies d’inspiration orientale prennent chair et entrent en résonnance avec la lumière et l’ombre, les reliefs. Il travaille le bois (châtaignier et pin), y découpe les signes calligraphiques, ou le brûle, jouant avec les brun-noirs mats ou brillants.
Sa proposition artistique est inspirée du Shou-sugi-ban, une technique japonaise ancestrale qui permettait de protéger les bois de bardage par carbonisation. Le bois devenu imputrescible et inattaquable par les parasites prend traditionnellement l’aspect « d’écailles de tortue ». Une belle palette de noirs satinés, veloutés, charbonneux, brillants est obtenue, palette avec laquelle joue subtilement Loïc Mondé.

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